
Voilà la variante 2.0 du "binge drinking", ce phénomène de consommation excessive et rapide d'alcool chez les jeunes. En Irlande, deux personnes de 19 et 22 ans seraient mortes après avoir joué au "Neknomination", a rapporté dimanche dernier The Irish Independent. A en croire le titre, ce jeu dangereux fait fureur depuis quelques semaines sur Facebook et Twitter.
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Le jeu consiste à se filmer en train d'ingurgiter une grande quantité d'alcool d'un coup, comme une pinte de bière, puis à poster la vidéo. Le joueur invite ensuite des camarades à relever le même défi via le mot "Neknomination", "nek" pour "neck it" (cul-sec en argot anglais) et "nomination", pour l'acte de désigner d'autres participants.
Le jeu est né lors d'une beuverie entre un groupe d'amis de l'université de Scotch, en Australie Occidentale, selon Jay Anthony, créateur de la page "The Best Neknominate Video's", interrogé par le site Vice. "Un mec a bu sa bière cul sec et a dit à son copain: 'C'est ton tour maintenant.' C'est devenu une mode, et ensuite quand j'ai créé ma page, ça a pris plus d'ampleur. Cette mode s'est propagée en Australie, en Nouvelle-Zélande, et maintenant ça touche même l'Europe", explique t-il. Parmi les défis les plus périlleux, l'homme affirme avoir vu "un Gallois qui a arraché la tête d'un poussin avec les dents".
Facebook refuse de supprimer les pages de Neknomination
Depuis, bien d'autres pages similaires ont fleuri, compilant les vidéos de challenges toujours plus périlleux. La page sobrement intitulée "Neknomination" a par exemple recueilli près de 17 500 likes alors qu'elle a été créée ce vendredi 7 janvier. Sa version française, créée ce week-end, regroupe dejà plus de 20 000 likes. Avec la médiatisation des deux morts en Irlande, le créateur de la page dit avoir reçu des appels à la fermeture. "C'est honnêtement triste que nous vivons dans un monde où on ne peut pas s'amuser", se défend t-il.
Selon The Irish Independent, le ministère irlandais de la Communication a exhorté Facebook à supprimer toute ses pages relatives au "Neknomination". Ce qu'a refusé le réseau social, arguant la liberté de partage. "Nous ne tolérons pas les contenus qui sont directement néfastes, comme le harcèlement, mais les comportements controversés ou offensants ne sont pas nécessairement contraires à nos règles", justifie une porte-parole de Facebook au journal irlandais.
ref:REUTERS/Kham
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